Que faire aujourd’hui de son épargne ?

Que faire en ce moment de son épargne ?
On a le choix entre l’investir ou la placer. L’économie mondiale est dans une situation complexe, comme je n’en ai jamais vu en quarante ans, avec un ralentissement économique prononcé dû à la crise bancaire et immobilière et une poussé d’inflation due à la flambée des prix des matières premières. Ces deux phénomènes sont évidemment contradictoires, ce qui n’arrange rien .
En somme, on n’y voit pas clair du tout.
Ce manque de visibilité est préjudiciable à l’investissement, que ce soit en actions de sociétés ou en immobilier résidentiel ou commercial. Mais autant il me parait hasardeux d’investir, pour le moment, autant il me paraît utile de placer.
Placer, c’est mettre de coté de l’argent qui rapporte un somme fixée à l’avance. Comme il n’y a pas de risque, la rentabilité s’en ressent. Mais elle est plutôt bonne actuellement, du fait justement que l’inflation est élevée.
Les livrets A, les livrets de développement durable rapportent 4% par an nets de tout prélèvement et les livrets d’épargne populaire rapportent même 4 ½%.
Mais à quoi ça sert, dira-t-on, de placer à 4% sur un an si le taux d’inflation est lui aussi de 4% ?
On ne gagne rien. Les placements sûrs protègent généralement tout juste contre l’inflation. C’est la contrepartie de la sécurité qu’ils offrent. Mais on peut aussi placer actuellement à plus de 4%. D’abord avec les sicav monétaires. Elles rapportent actuellement plutôt 4 ½% par an. On peut aussi bloquer son argent sur une durée fixée à l’avance dans ce que l’on appelle un compte à terme.
Les tarifs des banques sont libres et on peut obtenir jusqu’à un peu moins de 5% par an. Enfin les champions des superlivrets bancaires offrent actuellement du 6% à leurs nouveaux clients, mais sur une durée assez courte : c’est une promotion.
A la différence des livrets A, tous ces placements sont fiscalisés.
Ils ne rapportent en réalité que 70% environ du taux qu’ils affichent. Mais ça c’est vrai pour les Français qui paient des impôts.
Or je rappelle qu’un ménage sur deux en est dispensé.

Par François De Witt, Polytechnicien et ancien rédacteur en chef de la revue Mieux Vivre Votre Argent, il est depuis trente-cinq ans un spécialiste des questions financières.


Source : france-info.com


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