Hausse du livret A : "l'épargne à nouveau protégée contre l'inflation"

Le taux du livret A est relevé de 1,25% à 1,75%. Un expert explique pourquoi c'est significatif.

Le « produit d'épargne préféré des Français », le livret A, devrait retrouver un peu d'attrait. Ce dimanche 1er août, son taux de rémunération est relevé de 1,25 % actuellement à 1,75 %. Échappant à la fois à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, il a attiré 2,34 milliards d'euros d'épargne au premier semestre, en dépit d'un taux de rémunération très bas. Cyril Blesson, directeur de la recherche économique chez Seeds Finance explique en quoi cette hausse est significative.
- Le taux de rémunération du livret A permet-il aux ménages de protéger leur épargne contre l'inflation ?
Cyril Blesson - Il le leur permettra à nouveau à partir du 1er août. Ce n'était plus le cas depuis la fin du premier trimestre. Avec la remontée de l'inflation, le taux réel du livret A était en effet devenu négatif. Cela devrait permettre de dynamiser la collecte. Les encours du livret A pourraient progresser de deux à trois milliards d'euros d'ici à la fin de l'année, hors intérêts versés.
- Comment le rendement du livret A se positionne-t-il par rapport à celui des autres placements sans risque ?
- Très favorablement car le livret A présente deux avantages : son taux suit l'inflation et ses revenus sont défiscalisés. Les taux de rémunération des autres placements liquides restent extrêmement bas compte tenu des faibles taux d'intérêt sur les marchés monétaires. Les comptes à terme par exemple affichent des rémunérations indexées sur les taux Euribor auxquels il faut enlever la fiscalité. Les livrets d'épargne non réglementés sont fiscalisés : pour se comparer au livret A ils doivent donc au moins offrir un rendement supérieur à 2,5 %.
- Et par rapport à l'assurance-vie ?
- L'assurance-vie en euros est toujours très attrayante car elle offre des rendements bruts proches de 3,7-3,8 %, mais on ne peut pas la considérer comme un placement liquide - même si des possibilités de retraits anticipés existent - car il faut détenir un contrat pendant au moins huit ans pour bénéficier pleinement des avantages fiscaux. Toutefois, aujourd'hui, c'est l'assurance-vie en euro plus que le livret A qui apparaît comme le « placement préféré des Français », d'autant que ce produit, sécurisant, répond aussi aux besoins d'épargne retraite.

Propos recueillis par Sophie Rolland,
Source : La Tribune

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Les tarifs de l'assurance auto vont s'envoler

Les assureurs automobiles prévoient une augmentation annuelle de leurs tarifs de 3 à 5% en moyenne sur les trois prochaines années. Ils cherchent ainsi à se remettre d'une année 2009 très coûteuse.

Mauvaise nouvelle pour le portefeuille des automobilistes: d'après le quotidien Les Echos paru ce jeudi, les assureurs visent une hausse moyenne de leurs tarifs entre 3% et 5% par an, avec pour objectif une progression globale de 10% sur les trois prochaines années.
Après une baisse généralisée des primes d'assurance depuis 2006 (en moyenne entre -0,5% à -1% par an), les tarifs devraient repartir à la hausse. «Les effets sur la facture varieront sensiblement d'un assureur et d'un assuré à l'autre. Pour mémoire, la prime moyenne pour un quatre roues est de l'ordre de 450 euros HT» indique le quotidien économique.
La hausse a déjà commencé selon les Echos qui s'appuie sur deux indicateurs: d'après le comparateur Assurland, l'indice des prix en assurance automobile des particuliers (Ipap) a augmenté de 4% en rythme annuel en avril et de 1,2% en juillet. De plus, le chiffre d'affaires de l'assurance auto a augmenté de 2% à fin mai selon la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA).

La mauvaise année 2009 en cause

Les raisons de cette envolée des prix sont multiples. L'année 2009, marquée par des tempêtes, une hausse du kilométrage et le relâchement des comportements au volant, a été très coûteuse aux assureurs. Or, la FFSA ne voit pas d'amélioration pour l'année 2010 : «tous les indicateurs restent au rouge» explique-t-elle.
En outre, les Echos précisent que le coût des réparations a augmenté de 3 à 4% en moyenne chaque année et que les assureurs, dont les résultats financiers sont réduits, «ont moins de marge de manoeuvre».

Hausse générale des dépenses obligatoires

Pour Thierry Saniez, délégué général de l'association de consommateurs CLCV, cette annonce s'inscrit dans une augmentation plus générale des tarifs des assureurs qui concernent aussi bien les assurances automobile et habitation que les mutuelles de santé . Un phénomène d'ampleur qu'il juge d'autant plus préoccupant que ces hausses touchent des dépenses obligatoires, ou bien très fortement conseillées.
«Les assureurs ont toujours des résultats favorables même si l'année 2009 a été difficile pour tout le monde, ajoute-t-il. On pose ici la question du partage des résultats entre actionnaires et consommateurs. Ces annonces donnent l'impression que le consommateur passe après l'actionnaire».
Source : Le figaro
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