Face à la crise financière, la frilosité a gagné
banquiers et assureurs. Une opportunité pour la micro-assurance, qui
permet aux créateurs d'entreprises exclus du système bancaire classique
d'assurer leurs risques. Le système offre une couverture deux fois
moins chère que le marché pour des garanties traditionnelles.
En 2005, Maria Nowak,
présidente de l'Association pour le droit à l'initiative économique
(ADIE), estimait que 60 % des créateurs d'entreprise ne disposaient pas
d'une couverture appropriée. Il leur était difficile de viabiliser leur
projet. Et en cas de perte, impossible de repayer un stock constitué
sur de l'argent emprunté.
S'inspirant d'exemples menés dans les pays en voie de développement, Mme
Nowak et April Group ont lancé, fin 2006, le premier produit ad hoc
distribué en Europe - la "trousse première assurance" -, via leur
fondation Entrepreneurs de la cité (EDLC). Il y a un an, Axa et la
Macif ont développé une offre concurrente. Aujourd'hui, ils assurent,
tout comme EDLC, 350 petits entrepreneurs.
Ce sont des produits
standards : pour moins de 350 euros par an, EDLC offre une assurance
multirisque professionnelle, une garantie prévoyance et une couverture
santé, Axa-Macif une assurance multirisque et deux couvertures en
option - auto et construction.
Tout en se donnant une image
"solidaire", les assureurs touchent une nouvelle cible : le réseau de
l'ADIE compte 20 000 clients. Au terme de trois ans de partenariat
AXA-Macif, un créateur basculera dans leurs réseaux traditionnels.
C'est aussi "un laboratoire, juge Marc Nabeth, consultant à CGSI-consulting et chercheur à l'institut Thomas-More, car pour réussir, il faut innover, réinventer une pédagogie". Les assureurs apprécient aussi le fait que ce mécénat dans leur propre métier donne de la cohérence à leur démarche.
ENJEU POLITIQUE
Car,
pour l'instant, pas de rentabilité. Frais de gestion et de
commercialisation sont imputés aux opérateurs, les clients ne
remboursant que la prime pure. Tout repose sur l'équilibre entre primes
collectées et sinistres financés. "On ne perd pas trop d'argent", élude-t-on chez Axa-Macif. Leur pack, testé dans cinq départements, sera bientôt étendu à tout l'Hexagone.
L'établissement de la pérénnité du système est une priorité. "Plus on a du volume, plus le portefeuille est sécurisé", dit-on chez EDLC. Selon M. Nabeth, son avenir serait un enjeu politique :
"L'Etat ne peut plus s'occuper de protection sociale, de gestion des
risques. Il s'agit d'inciter les assureurs privés à réfléchir à ces
questions." Quitte à mettre en place des contrats défiscalisés ou obligatoires.
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