Assurance-vie, la nouvelle donne

Performances. Les fonds en euros affichent des rendements exceptionnels. Mais jusqu’à quand ?

Rien de mieux depuis vingtcinq ans que l’assurance-vie et ses fonds en euros si on recherche un placement pépère, qui ne rapporte pas la lune, mais assure un rendement correct et, en tout état de cause, largement supérieur à l’inflation. Un placement sur lequel on peut dormir sur ses deux oreilles car, que la Bourse monte ou baisse, le capital accumulé ne peut pas baisser. Un placement, enfin, que l’on peut transmettre en exonération de droits de succession à la personne de son choix : son conjoint, ses enfants, mais aussi un neveu ou encore une personne sans lien de parenté. Les Français ne s’y sont pas trompés. L’assurance-vie est leur placement préféré. Plus de 12 millions d’entre eux ont ouvert un contrat et y ont investi 1 234 milliards d’euros. En 2009, ils y ont même placé 80 % de leur épargne (137,5 milliards d’euros dont 119,3 milliards sur des fonds en euros et 18,2 milliards en unités de compte, selon la Fédération française des sociétés d’assurances). Un chiffre en hausse de 12 % par rapport à 2008. Les performances passées leur donnent raison. Cent euros placés il y a dix ans dans un fonds en euros sont devenus 153,20 euros en prenant le taux moyen servi pendant la période. En actions, cette même somme est devenue 87,50 euros (performance du CAC 40, dividendes réinvestis), et encore l’inflation n’est pas prise en compte. S’ en sont sortis ceux qui ont su quitter les marchés et y revenir au bon moment. Un timing que peu de Français ont su saisir, d’autant que les gérants leur répétaient haut et fort que les actions sur le long terme étaient le placement le plus rémunérateur. Un adage aujourd’hui jeté aux oubliettes. Sur la période, seul l’immobilier a fait mieux. Cette performance des fonds en euros a été obtenue alors même que leur rendement n’a cessé depuis quinze ans de s’éroder ! La baisse s’est même accélérée en 2009. Les fonds en euros ont rapporté entre 4 et 4,50 % pour la grande majorité des contrats des assureurs (voir tableau), moins pour ceux des banquiers. Un taux qui accuse sur un an une baisse de 0,2 à 0,8 % selon les compagnies. Seuls quelques établissements affichent des taux en hausse, mais ces derniers se situent plutôt dans le bas de la fourchette. D’autres ont réussi à les maintenir (Matmut). Le taux du contrat Afer, baromètre du marché, est par exemple de 4,12 % contre 4,36 % en 2008 et 4,42 % en 2007 (voir tableau). Les contrats sur Internet n’ont pas à rougir. Leurs performances se situent dans le haut du pavé : de 4,05 à 4,20 %. L’érosion du rendement s’explique par la diminution régulière des taux d’intérêt servis sur les obligations d’Etat. Les fonds en euros sont en effet investis à 80 voire 90 % sur ces titres, la grande majorité émanant du gouvernement français.*

Pour contenir la baisse du rendement, Lire la suite de l'article sur Le point http://banques-assurances.blogspot.com Pour nous faire parvenir une information : contact@ikwpr.com

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