Les assurances du crédit

Quand vous empruntez, les banques conditionnent l'obtention de votre crédit, à la souscription d'assurances qui varient en fonction de votre situation.
Vous êtes fonctionnaire titularisé ?
Vous êtes dispensé de l'assurance chômage !
Vous pratiquez un métier à hauts risques ou bien atteint d'une grave maladie ? Vous pouvez malgré tout emprunter grâce aux dispositions de la convention Aeras.
Enfin, pour tous, inutile d'essayer d'obtenir un crédit sans souscrire à une assurance décès-invalidité.
L'assurance chômage (perte d'emploi) L'assurance chômage, qui n'est pas obligatoire, mais fortement conseillée pour obtenir son crédit, prend en charge tout ou partie de vos mensualités si vous perdez votre emploi. Seules les personnes salariées (CDI) depuis 6 à 12 mois, suivant les compagnies, âgés de moins de 55 à 63 ans (là encore, suivant les assureurs) peuvent y prétendre. Les professions libérales et les travailleurs indépendants, les commerçants, les chefs d'entreprises, les exploitants agricoles n'y ont pas accès.
Bon à savoir : aujourd'hui, certaines compagnies assurent contre le chômage même les CDD. Elles s'adaptent au marché du travail !
Le coût de l'assurance chômage
Le coût de cette assurance varie. Certains assureurs calculent son coût en fonction des mensualités de remboursement (entre 3% et 5% par mois), d'autres en fonction du capital emprunté (entre 0,30% et 0,70% par an).
A noter : certains contrats remboursent une partie des primes versées (jusqu'à 50%) si vous n'avez jamais mis en œuvre cette garantie. Intéressant, non ?
Ce qu'il faut vérifier dans le contrat Le délai de carence :
L'assurance n'est pas opérationnelle tout de suite. Un délai de carence, 6 à 12 mois suivant les compagnies, court à compter de la signature du contrat de prêt. Durant cette période vous n'avez droit à aucune indemnité si vous perdez votre emploi. Pourquoi ? Pour éviter qu'un emprunteur en difficulté professionnelle ne souscrive cette assurance pour voir une partie de son crédit remboursé par la compagnie. Exemple : vous signez un prêt le 1er juin. Vous perdez votre emploi le 1er octobre. L'assurance ne vous couvrira pas.
Le délai de franchise :
Tous les établissements prévoient, à compter du jour où vous touchez les ASSEDIC, une période de 3 à 6 mois pendant laquelle vous ne serez pas indemnisé. C'est seulement après cette période, si vous n'avez pas retrouvé un emploi, que l'assurance remboursera vos mensualités.
La durée d'indemnisation :
Vous serez indemnisé entre 12 et 24 mois (suivant les compagnies) pour une même période de chômage. Bien évidemment, dès que vous retrouvez du travail, l'indemnisation cesse. Si vous retombez au chomage, après quelques mois d'activité (moins de six) vous n'aurez généralement pas à subir une nouvelle période de franchise.
L'indemnisation :
Peu de contrats payent la totalité de la mensualité. Le pourcentage varie de 50 à 100%, avec parfois un plafond (entre 800 € et 1 900 €), d'autres non.
Les exclusions : Enfin, vous ne pourrez prétendre à cette assurance si votre chômage résulte d'une démission, d'un licenciement pour faute grave ou d'un départ volontaire en pré-retraite. L' assurance décès invalidité Alors que l'assurance chômage n'est pas indispensable pour obtenir un prêt, l'assurance décès-invalidité (qui n'est pas non plus une obligation légale) est la règle pour toutes les compagnies d'assurance. En cas de décès ou d'invalidité, vos héritiers n'auront pas à payer le prêt. Comme pour l'assurance chômage, les banques vous proposeront leur compagnie d'assurance. Mais rien ne vous interdit de vous adresser à un autre assureur.
Le coût de l'assurance décès invalidité
Le coût de cette assurance varie beaucoup d'une compagnie à l'autre. Son mode de calcul aussi : certains assureurs calculent un pourcentage - entre 0,40 et 0,50% - sur le capital emprunté ; d'autres prennent une somme fixe – en général entre 3 et 4 euros – par tranche de 1.000 euros empruntés.
Bon à savoir : certaines compagnies proposent un pourcentage sur le capital restant dû, auquel cas le coût de l'assurance diminue au fur et à mesure que vous remboursez votre prêt. C'est souvent la meilleure formule.
Ce qu'il faut vérifier dans le contrat
Que paye l'assurance en cas de décès ou d'invalidité ? Cela varie d'une compagnie a une autre. Les tarifs indiqués valent, en principe, pour une assurance à 100%. Donc, si vous empruntez à deux, chacun est couvert à 50%. En cas de décès ou d'invalidité, votre conjoint devra donc continuer à rembourser une partie du prêt. Vous pouvez adapter ce pourcentage en fonction de vos revenus. Vous êtes par exemple assuré, l'un à hauteur de 30%, l'autre de 70%.
A noter : Vous pouvez aussi vous assurer sur deux têtes à 200%. Le coût de l'assurance est alors doublé mais en cas de décès de l'un, l'assurance paie la totalité du prêt.
Pour quels risques ?
Il faut également vérifier pour quels risques vous êtes couverts. Ainsi, l'assurance invalidité couvre en principe : l'invalidité absolue et définitive : si, durant le prêt, l'emprunteur ne peut définitivement plus exercer aucune activité lui procurant un revenu, l'assurance rembourse intégralement le crédit comme en cas de décès. l'incapacité de travail : si, à la suite d'une maladie ou d'un accident, l'emprunteur doit cesser son activité, l'assurance rembourse les échéances jusqu'à la reprise d'activité. Attention toutefois : entre le moment où l'emprunteur cesse de travailler et celui où l'assurance rembourse, s'écoule un délai de franchise, qui varie de 1 à 3 mois, selon les assureurs. A vérifier. Ce qui n'est pas couvert : Lisez les petites lignes, vous vérifierez ce qui est exclu de la garantie, comme, par exemple : le suicide de l'assuré, le décès à la suite d'une maladie contractée avant la souscription de l'assurance, les maladies psychiatriques, le décès du à la pratique d'activités dangereuses : course automobile, parachutisme, plongée, aviation, etc. Certaines compagnies assurent ces «risques spéciaux », moyennant une surprime.
La convention Aeras pour les personnes à risque aggravé de santé
Si votre état de santé ou les risques que vous prenez dans votre activité ne vous permettent pas de bénéficier de l'assurance décès-invalidité, votre dossier sera automatiquement examiné par le service médical de l'assureur et cinq semaines plus tard, vous aurez une réponse positive et chiffrée de la compagnie. Certes cette assurance a un coût (en cas de dificulté, contactez votre caisse d'assurance maladie) mais elle permet aux personnes qui ne pouvaient contracter un crédit d'emprunter à hauteur de 300.000 euros, dès lors qu'elles n'atteindront pas les 70 ans avant la fin de leur crédit.
Source : pap.fr

2 commentaires:

  1. Bonjour

    Je souhaite savoir si en cas de licement pr faute l assurance perte d emploi s applique t elle ?
    l'asurance prend le relais sur les prelevements ous ont t ils reportés une fois le comage terminée ?
    Merci pour vos réponses d'experts à l'adresse mail suivante :isabelle.tiberi@neuf.fr

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  2. Bonjour,
    Une assurance de crédit coute très cher ! Merci pour votre article.

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